Afterwork routine : 7 tips pour déconnecter du travail et passer en mode perso

Le petit sms pro qui se faufile à l’apéro. Le WhatsApp de collègues qui squatte la table du resto. Les rappels de l’agenda qu’on lit en pyjama ou encore la page Netflix qu’on galère à retrouver dans le fouillis des onglets pro… À croire que le boulot se débrouille toujours pour glisser un pied-dans-la-porte de notre vie perso et s’inviter dans nos temps de repos. Une situation amplifiée avec l’essor du télétravail qui, lui, a carrément fait son entrée dans nos foyers. Dans ce contexte, comment -vraiment- réussir à déconnecter du travail après une dure journée de labeur ? Pour nous y aider, Ludovic Girodon, consultant, conférencier et expert du Lab Welcome to the Jungle, nous partage son ‘’Afterwork Routine’’ pour passer en mode perso.

1. « Chaque matin, je programme l’heure de fin »

Selon votre état physique ou émotionnel du jour, votre créativité et votre productivité s’en trouvent changées. Un état que Ludovic Girodon choisit de ne pas ignorer. « Chaque matin, explique-t-il, en fonction de mon humeur, de ma forme et de mes contraintes personnelles, je fixe une borne horaire dans mon agenda. » Lorsque sonne l’heure, « dans la mesure du possible, j’arrête de travailler », poursuit-il. Ainsi, peu importe ce qui suit, un rappel automatique intégré à votre planning marque la fin de votre journée de travail.

2. « Je n’accepte plus de visio à partir de 16 heures »

Vous vous souvenez de ces réunions interminables qui se prolongent jusqu’au soir ? En physique ou en visio, les réunions ont le don de déborder sur notre vie perso. « J’évite au maximum de me faire dicter un agenda qui n’est pas le mien », raconte Ludovic Girodon. Bien sûr, lorsqu’une réunion déborde un peu, il y a l’option puriste : se déconnecter à 18 heures en lâchant un ‘’après l’heure, c’est plus l’heure !’’ Efficace certes, mais un peu brutal. « Je préfère anticiper et éviter que la situation redoutée ne se produise, poursuit-il. J’ai donc pour principe de refuser les réunions après 16 heures. » Deux heures avant la fin de journée, voilà qui devrait vous laisser le temps de boucler votre to-do list et préparer celle du lendemain.

3. « À 16 heures, je “nettoie” ma journée »

À 16 heures, Ludovic Girodon entreprend le grand ménage. « Je nettoie ma journée », explique-t-il. Rayer au feutre vert sa to-do list, traiter les mails du jour pour repartir sur une boîte mail « clean » grâce à la méthode ‘’zéro inbox’’, boucler ses sujets de fond, préparer la journée du lendemain… « Cela me permet de créer un sas entre ma journée de travail et ma vie personnelle, poursuit l’expert. C’est un temps qui m’aide ensuite à couper et à faire une pause avant d’aborder sereinement le lendemain. » Un sas qui lui permet de déconnecter et lui évite de rapporter chez lui ses soucis de boulot.

4. « Je ferme tous mes onglets pros »

Google agenda, Trello, mails pro, documents de travail partagé, LinkedIn…combien de fenêtres de travail sont ouvertes sur votre navigateur Internet ? Nous sommes nombreux à les laisser ouvertes en permanence sur notre ordinateur. Le problème c’est que ce même ordinateur remplit le plus souvent une double fonction : ‘’outil de travail’’ et ‘’objet de détente’’. Un paradoxe qui nous conduit régulièrement à répondre à un mail professionnel à 22 heures, alors que vous vous apprêtiez à savoureux le dernier épisode de votre série préférée. C’est pourquoi Ludovic Girodon recommande « d’éteindre l’ordinateur et tous les onglets internet, avant de le ranger. Comme ça, si je le ressors dans un but perso, je ne risque pas de glisser dans la sphère professionnelle. »

5. « Je passe en OFF mes applis de boulot »

WhatsApp, mails professionnels, appels… Combien de fois sommes-nous ramenés par mégarde à notre vie professionnelle ? Pour éviter d’être sans cesse sollicité, Ludovic Girodon conseille de « mettre en OFF toutes les notifications des applications liées à la vie professionnelle ». Mieux vaut prévenir que guérir, dit le dicton. « Je ne suis pas un puriste, avoue l’expert, je cloisonne vie pro et vie perso, mais je n’ai pas poussé la logique à fond. Il existe des moyens pour cloisonner davantage. » Si c’était à refaire, Ludovic prendrait un numéro professionnel pour éviter les interférences avec sa vie personnelle. Il est également possible d’avoir une boite mail dédiée, d’utiliser une session pro sur son ordinateur ou encore de créer des groupes d’applications sur son téléphone par thématiques : travail / loisir. Bref, des mesures plus ou moins drastiques peuvent aider à déconnecter.

6. « Je range mes affaires de travail dans une boîte »

18 heures tapantes. Le réveil de Ludovic Girodon sonne la récré. Clap’ fait le bruit du clapet de l’ordinateur portable qu’il vient de fermer. « Quand l’heure de fin sonne, j’éteins tout et je range mes affaires dans une boîte », décrit-il. Une boîte qui se referme sur son univers professionnel et qui symbolise la fin de sa journée de travail. « Je télétravaille dans mon séjour, précise l’expert, je ne peux donc pas quitter physiquement le boulot et fermer la porte du bureau derrière moi. Alors, j’ai cette technique, je range mes affaires de travail dans une boîte que je referme afin de passer en mode perso. » Une méthode efficace qui vous fera réfléchir à deux fois avant de céder à la tentation d’écrire un mail professionnel en dehors de vos heures de travail.

7. « Je prévois une activité sans écran »

Vous avez du mal à refermer votre ordinateur le soir ? Votre lien au travail est tel que vous avez beaucoup de difficultés à vous déconnecter de votre téléphone ? Ludovic Girodon a une astuce. « Je prévois à mon agenda une activité sans écran pour m’obliger à couper », explique-t-il. Rejoindre des amis, participer à un cours de sport, faire les courses, même prendre un bain, étendre une lessive, prendre l’air ou cuisiner… « Dans 99% des cas, ma sortie consiste à aller chercher mon enfant à la crèche, s’amuse l’expert. Ce n’est pas la nature de l’activité qui compte, l’important c’est de la programmer et de quitter son travail pour l’accomplir. »

À double tour. Cette fois, on ne vous y reprendra pas, la porte du bureau – réelle ou virtuelle – est bien fermée. Le boulot peut cogner, frapper, souffler, tirer la bobinette, vous n’ouvrirez pas. Ce soir, c’est sushis, série chérie, soirée cosy. On ne vous dérangera pas. “Minute, pensez-vous. C’est quoi déjà le code promo de la boîte pour se faire livrer gratos ?” Toc toc, quand ce n’est pas par la porte, le taff entre par la fenêtre. Vous êtes cerné. Mais pas de panique, rassure Ludovic Girodon : « si vous arrivez à appliquer ne serait-ce que deux tips de cette routine, c’est déjà énorme. Personne n’est parfait, on a tous beaucoup de mal à cloisonner… »

Article de Aurélie Cerffond